Dans le cadre du programme EVE et Octave, initiative lancée par Danone, Credit Agricole, KMPG, L’Oréal, SNCF et Caisses des Dépots, Charles Pépin donnait une conférence sur « la confiance » au Make Sense.
En arrivant sur scène, Charles est décontracté, il connaît les grandes lignes de son texte, il connaît sa force mais surtout il est confiant. Confiant en quoi ? C’est toute la problématique de la conférence qu’il a développé.
Il nous met, en bon professeur de philosophie, tout d’abord en situation. Nous pouvons faire l’essai maintenant, l’effet ne sera pas totalement le même mais vous aurez une idée.
« Réfléchissez à la dernière fois où vous avez eu confiance.
Quand est-ce que vous avez pris un risque ? Quand est-ce que vous l’avez bien senti ?
À cet instant précis, en quoi avez-vous eu confiance :
Vous ?
La vie ?
Les autres ?
La chance ou le hasard ?
Rien ? »
La confiance ne se résume pas qu’à soi car il y a plusieurs paramètres qui rentrent en compte.
On nous invite trop souvent à prendre confiance en nous. La psychologie positive, c’est un rapport entre soi et soi mais est ce que nous sommes vraiment seuls au/dans le monde ?
Le stade du miroir nous démontre que l’homme, dès sa naissance, a besoin de l’autre. Le bébé a une réaction de crainte lorsqu’il s’aperçoit pour la première fois dans la glace. Il va se retourner immédiatement vers sa mère ou son père lorsqu’il va rencontrer son soi pour avoir leur approbation. À titre de comparaison, un animal va avoir tendance à jouer avec son image via le miroir.
Un autre exemple, plus récent dans notre vie, c’est la « prise de parole en public ». En effet, 25% des français ont plus peur de prendre la parole en public que de la mort… Être prêt à ne jamais être prêt face à l’imprévu, c’est l’art de la confiance. En sortant de notre zone de confort, nous perdons pied et nous devons alors faire preuve de créativité. La confiance c’est tout simplement y aller, dans le doute, mais y aller quand même.
Il n’y a donc pas de programme pour la confiance, pas de mode d’emploi. On ne peut nous reprogrammer comme des ordinateurs car c’est normal d’avoir peur. La peur comme la joie font de nous des êtres intelligents.
Charles Pépin va développer trois grandes thématiques : la confiance mystique, la confiance technique et la confiance relationnelle.
La confiance Mystique – La croyance mystique est à l’origine du monde. L’Homme a toujours cru en plus grand que soi. Cette confiance mystique, elle peut apparaitre sous différentes formes : dieu, la vie, le cosmos…
Vous avez peut-être déjà ressenti l’angoisse du dimanche. Vous avez une importante réunion le lundi avec un client ou des collègues durant laquelle vous allez devoir présenter vos derniers résultats et vous vous sentez amoindri. Vous décidez donc d’aller vous promener pour changer d’air. À la faveur d’une météo agréable, d’un rayon de soleil, tous vos problèmes sont dissipés et vous vous dîtes « c’est bon ça va aller ! ». Votre compétence n’a pas changé, les autres non plus mais vous vous sentez engagé dans le monde. Si vous oubliez que vous faîtes partie du monde, vous n’aurez plus envie de vous engager.
La confiance Technique – S’entrainer, échouer, recommencer encore et encore… Jusqu’à réussir. En nous entrainant, nous allons développer nos compétences, notre technicité jusqu’au moment où nos gestes seront parfaits. D’après certaines études, nous devenons bons dans notre métier ou notre sport après 10 000 heures d’entrainement. Mozart, Séréna, Federer tous ont été victorieux après ce temps de travail. Mais attention, si nous nous entrainons en pensant que toutes les possibilités ont été prises en compte, nous ne gagnerons jamais. Comment être le meilleur ? En répétant pour ne pas répéter. Il ne faut pas être frileux, il faut faire preuve d’imagination, de créativité. Dans le money time, Roger Federer ne va pas faire son coup droit habituel, qu’il travaille depuis des années, et que tout le monde connaît par coeur, il va innover. La confiance technique, c’est être prêt à prendre des risques parce que tout le reste nous le maitrisons.
La confiance Relationnelle – « Madonna, un philosophe que j’aime beaucoup » avait peur quand elle était enfant alors qu’elle était douée dans la musique, la danse… A chaque bal, chaque soirée, auxquels elle participait, elle échouait tout le temps. Lorsqu’elle changea d’école à l’âge de 11 ans, elle rencontra un professeur qui échangea avec elle pour comprendre d’où venait le problème. Il découvrit, qu’elle avait perdu sa mère à l’age de 6 ans, qu’elle se sentait nulle et moche… Son professeur modifia complètement son approche et lui apporta tout ce dont elle avait besoin. Pour réussir, elle devait être mise en confiance (être rassurée, être complimentée…) mais aussi apprendre à faire confiance à autrui. Après l’avoir mis en confiance, il chargea Louise Ciccone d’organiser le gala de musique de son école. Ce double effet « kiss cool » a eu pour résultat de booster complètement la confiance de Louise qui devint ce jour là Madonna. La petite Louise avait été touchée par la grâce relationnelle.
Pour finir, j’aimerais revenir sur quelques clins d’œil :
« J’ai écrit mon livre comme un philosophe asexué »
« Si je ne suis pas, je ne peux pas être nul »
« C’est la première époque où on nous propose de mettre autant de personnes idiotes en lumière #télé-réalité. »
« Il faut savoir admirer et se nourrir de la réussite de l’autre pour y arriver »
« Se connaître pour résister »
« Mais alors il faut peur d’avoir peur ? Évidemment ! »
L.G.
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