13 avril 2020,

Elsa Godart, philosophe, psychanalyste et essayiste française, vous propose découvrir sa réflexion sur les temps que nous traversons ainsi que la conférence adaptée à ces temps différents.

La conscience du confinement et le monde d’après

Nous sommes en train de vivre un moment extraordinaire, un moment rare et plus tard nous pourrons dire à nos petits-enfants : «  la planète entière a été mise au ralenti, plus d’un milliard de personnes sont restées confinées chez elle, le production et ses logiques hypercapitalistes se sont arrêtées… tout s’est arrêté, le monde s’est arrêté de vivre pour précisément protéger la vie. Et nous l’avons fait, nous y étions ». Dans un tel moment, le meilleur et le pire de l’humanité s’exprime : d’incroyables moments de solidarité comme d’effroyables comportements égoïstes et lucratifs. Cependant, il est possible de penser que cet « événement » (qui implique qu’il y a une véritable rupture dans la continuité de nos habitudes, avec un « avant » et un « après ») aura permis une prise de conscience rappelant que l’Autre, le collectif, la différence sont nécessaires à notre survie. C’est ce que j’appelle l’avènement de l’altérisme, comme expression d’un nouvel humanisme permettant notamment de sortir de l’hyperindividualisme dans lequel nous sommes plongés depuis au moins les années 60.

Le plan de la conférence 

I. Qu’est-ce que le confinement nous apprend sur nous-même et sur l’autre ?
  • L’expérience intérieure
  • La solitude comme vertige
  • La création des confins
  • La rencontre avec l’autre
  • La sociabilité virtuelle
  • Apprendre à « résister »
  • La thérapie du jugements (Marc Aurèle)
II. Une autre conscience de l’espace-temps
  • Nouvelle représentation de l’espace
  • Nouvelle représentation du temps
  • Les enjeux existentiels
III. Les limites de l’hypermodernité et de ses fonctionnements 
  • De la société de l’hyper à celle de l’hypo
  • De la jouissance au manque
  • De l’hyperconsummérisme à la non-consommation
IV. Avènement de l’altérisme
  • Quand le collectif supplante l’individualisme
  • Redéfinition de nos liens d’humanité
  • La virtualité comme nouvelle forme de transcendance
  • Naissance d’un nouvel humanisme avec de nouvelles valeurs
Conclusion : penser le monde de l’aprés

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