23 avril 2020, Philippe Moreau, conférencier, consultant, chef d’entreprise et coureur de l’extrême, vous présente sa réflexion sur la crise actuelle ainsi que la conférence “WEI JI La gestion de crise, outil de croissance !”.
La résilience face au Chaos
« On ne se libère pas d’une chose en l’évitant, mais en la traversant» voilà ce que dit Cesare Pavese, écrivain Italien.
Si simple et si compliqué à la fois !
La résilience, c’est former des couples bizarres, antagonistes. C’est associer nos souffrances à de nouveaux plaisirs. C’est mettre en relations communes nos blessures avec notre vie. C’est transformer le choc en résonance. C’est utiliser le brouhaha extérieur afin d’organiser notre harmonie intérieure.
La résilience devient notre capacité à réussir, à grandir, alors que les éléments visibles du monde qui nous entoure se sont déchaînés pour nous freiner, nous empêcher. Que sont ces éléments face à cette volonté féroce et vitale qui est ancrée profondément en nous ? Rien, ils ne sont rien, tout juste les déclencheurs de nos talents cachés, les mises en lumière de nos potentiels insoupçonnés.
La résilience est une obligation de métamorphose. Tout comme le fait la chenille pour se transformer en papillon, il y a des étapes et ces étapes peuvent être longues, difficiles et douloureuses, mais devenir un papillon nécessite quelques efforts et quelques contraintes passagères !
Le monde d’aujourd’hui, pour beaucoup est devenu fou. La planète est chargée, peut-être même surchargée, la population ayant été multipliée quasiment par 5 en 100 ans pour frôler le chiffre des 8 milliards ! L’infobésité est depuis 10 ans devenue notre gloutonnerie quotidienne. La vitesse des communications est devenue supersonique, tout est maintenant visible, quel que soit le lieu, quel que soit l’instant. La terre entière est multi-connectée. Les ressources sont gaspillées, et même quelquefois déjà épuisées. Les espèces se raréfient. La pollution s’intensifie.
En clair nous sommes dans ce qui est communément appelé « le CHAOS ! ».
Nous avons plusieurs choix qui s’offrent à nous, et en soi voilà déjà une excellente nouvelle, nous avons des choix !
Premier choix, nous laissons faire, nous nous laissons gentiment bousculer, chahuter. Nous nous cachons les yeux, nous nous bouchons les oreilles, nous parfumons notre atmosphère, nous masquons la réalité par de faux semblants, par de belles images, car tout cela nous gêne. C’est un choix, mais il faudrait être fou pour l’accepter, car évidemment, il court à notre perte. Il nous emmène directement vers un effondrement, et peu importe la nature de cet effondrement car quel qu’il soit, il s’effectuera de toute façon dans la violence, dans le désordre. Nous finirons par nous battre pour l’essentiel, pour l’eau, pour l’air, pour l’espace, pour continuer de vivre, et nous perdrons.
J’ai en mémoire les sages paroles d’un résiliant de talent, Nelson Mandela qui nous a appris à ne jamais perdre « sois je gagne, sois j’apprends », eh oui quelle que soit la nature de notre environnement actuel, je peux encore apprendre, puis gagner.
Je préconise donc, puisqu’il paraît que nous sommes un peuple intelligent, d’opter pour le deuxième choix, celui que nous devrions tous prendre, celui de la métamorphose, celui de la résilience.
Très bien, le monde est devenu chaotique, l’incertain, le surprenant, les aléas, la complexité vont maintenant rythmer notre vie, dont acte ! Notre résilience c’est notre capacité à voir ce chaos, accepter ses conséquences, pour contrôler son impact sur notre vie et ressortir de nouveaux éléments de construction pour notre avenir ! La question n’est pas « Mais que va-t-il se passer, mais plutôt que dois-je faire pour que cela prenne un nouveau tournant plus positif et bénéfique pour TOUS » La question n’est plus de s’interroger sur ce chaos, il est là, c’est une réalité, la question est de savoir comment naviguer intelligemment dans ce chaos pour en ressortir gagnant !
Et ne me dites pas que c’est trop tard, qu’il n’y a plus rien à faire. Ne me dites pas que cela vous fait peur. Ne me dites pas que seul, vous ne pouvez rien, c’est faux !
Ce monde chaotique a évidemment quelques vertus, car rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Dans chaque situation, dans chaque moment, il y a toujours une opportunité à saisir.
Tout comme nos peurs, il nous faut percuter ce chaos pour y piocher les seuls éléments bénéfiques qui s’y trouvent. En regardant de loin, comme nous le faisons depuis des décennies, comme si nous n’étions pas concernés, nous ne faisons que participer à l’effondrement à venir. Alors qu’en prenant acte que ce chaos est notre nouvelle normalité, il nous suffit d’y plonger pour tracer un nouveau chemin chargé d’intégrité, de respect, et surtout d’intelligence. La vertu première de ce nouveau chaos est qu’il met en évidence que pour une fois la fable du colibri* peut faire loi générale. La vitesse aujourd’hui que l’on présente comme nocive car elle tue plus vite que son ombre, (en économie, avec le numérique, il faut 10 fois moins de temps pour transformer des business model, les faire vivre ou mourir), cette vitesse aujourd’hui permet de mettre en lumière en un temps record n’importe quelle nouvelle émergence. Une nouvelle idée qui demandait hier des années pour être reconnue et mise en œuvre, nécessite aujourd’hui quelques minutes pour envahir le monde. Nous sommes presque 8 milliards d’individus sur notre si (encore) belle planète, il y a forcément parmi eux le nouveau Léonard de Vinci, il y a obligatoirement un nouveau Thomas Edison, ou encore le prochain Louis Pasteur. Notre chance, c’est que chacun d’entre nous est un colibri* qui peut agir et que pour une fois, aussi petits sommes nous, quel que soit le lieu où nous nous trouvons sur cette planète, nous avons le pouvoir d’agir, de fédérer, de provoquer, de rejoindre, de proposer et de mettre en évidence, nous sommes TOUS des Léonard de Vinci en puissance.
Là où nous devons tous agir, c’est sur l’amplification de toutes ces nouvelles opportunités qui nous sont offertes. Le Chaos c’est peut-être le désordre, mais il contient tous les ingrédients pour un ordre nouveau. Alors comme le dit Cesare Pavese, traversons ce monde chaotique, pénétrons la matière pour la comprendre et cherchons ensemble les éléments qui nous permettront d’être les résilients du 21ème siècle, pour que puissent exister d’autres siècles à venir !
*La fable du colibri : c’est une fable tirée d’une légende amérindienne et mise en exergue par Pierre Rabhi
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : ” Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! “
Et le colibri lui répondit : ” Je le sais, mais je fais ma part.”
La conférence de Philippe Moreau “WEI JI La gestion de crise, outil de croissance !”
Une expertise dans laquelle les thèmes suivant seront abordées : .
- Pour trouver il faut chercher !
- Ce n’est pas parce que c’est la crise que c’est fini, au contraire – La force de la résilience .
- Passer de Peurs (OUI MAIS) à Psychologie Positive Permanente (ET SI) .
- Décadence et immobilisme / Développement et mouvement .
- L’outil majeur en période de crise et hors période de crise « Le Stop and … GO » .
- La nouvelle définition du mot à supprimer du dictionnaire « IM POSSIBLE » .
- Les 4 clés d’un projet réussi
Puisque cette crise du COVID 19 est arrivée de chine voyons comment la chine gère une crise, c’est l’objet du WEI-JI.
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