Plaidoyer pour l’Optimalisme
Le 15 septembre 2020, Guila Clara Kessous, enseignante-chercheuse à l’Université de Harvard, coach en leadership positif, conférencière, et ambassadrice UNESCO, vous présente sa vision de l’évolution de cette crise sanitaire et les nouveaux paradigmes qui en émergent.
Etre aussi agile qu’une bactérie
“Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles.“ Sun Tzu.
Ici, cette citation intemporelle prend tout son sens. Malgré les innombrables controverses et interrogations qui pèsent encore sur le fonctionnement de la Covid, nous savons qu’une de ses forces réside dans son agilité : sa capacité à muter, à s’adapter pour exister.
D’après Guila Clara Kessous, nous devrions nous en inspirer en réinventant notre manière de communiquer et de se positionner vis à vis de la posture de l’autre. En tant que coach de prise de parole en public pour les entreprises, elle a dû elle-même trouver de nouvelles manières de communiquer avec le masque, en insistant sur la gestuelle. Nous pouvons également compter sur l’innovation et le progrès technique, avec par exemple les masques “sourires”, (munis d’une partie transparente permettant de voir la bouche de l’individu). Elle rappelle que ce masque à d’abord été conçu pour les personnes malentendantes et qu’il est aujourd’hui répandu dans les secteurs ou l’expression faciale est fondamentale.
De l’an O à l’an 1 post-Covid (P.C)
Mais pour mettre en oeuvre ce génie qui a permis à l’espèce humaine de traverser les ères, Guila Clara Kessous insiste sur l’importance d’être dans un certain état d’esprit. C’est pourquoi elle intervient le 21 septembre 2020 (lundi 16h00, heure française) aux cotés d’Eva Longoria et Deepak Chopra sur la thématique de la résilience lors d’un webinaire organisé par l’UNESCO et la fondation Global Gift.
D’après le célébre neuropsychiatre français, Boris Cyrulnik, la résilience est caractérisée par notre capacité à vivre, et à se développer en dépit de l’adversité. Selon Guila Clara Kessous, nous sommes encore dans l’an 0, soit le moment où il est nécessaire de faire preuve de résilience pour avancer et mieux préparer l’an 1 P.C (Post-Covid).
Cette nouvelle époque a ses propres règles et contraintes, et nous amène à penser un nouveau paradigme pour nos sociétés. En effet, pour Guila Clara Kessous, il est clair que la méfiance générale imposée par le coronavirus a des conséquences indéniables et légitimes sur notre mode de vie. Nous devons à la fois garder une certaine distance entre nous, tout en s’aidant pour traverser cette crise. Elle illustre ce paradoxe par l’image des porcs-épics obligés de se serrer pour se tenir au chaud l’hiver (aussi appelé “dilemme du hérisson” popularisé par Arthur Schopenhauer et Sigmund Freud).
Pour répondre à cette situation, elle reprend le principe de l’écrivain mondialement (professeur de bonheur à l’université d’Harvard) connu Tal Ben Shahar, dont elle fut l’élève, l’optimalisme.
Partant du postulat, qu’il est impossible d’atteindre la perfection, mais qu’il faut toutefois tirer profit de toutes les situations, l’optimalisme est alors une forme de contraction de l’optimisme et du réalisme. C’est pourquoi selon Guila Clara Kessous, nous devons déconstruire le caractère anxiogène de la méfiance pour le comprendre et réinventer son rapport à l’autre. En l’espèce, il s’agira de démontrer à notre interlocuteur que nous sommes intéressés par lui en tant qu’être humain, d’où notre prudence afin de limiter les risques de contamination. La méfiance générale est alors transformée en empathie collective.
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