La créativité est devenue en quelques années une sorte de « graal » individuel et collectif. L’emballement médiatique cache pourtant une question : pourquoi vouloir à tout prix booster sa créativité ?
La raison la plus invoquée : pour des raisons de compétitivité et d’innovation ! Mais comment expliquer alors qu’une entreprise souple et créative avec une longueur d’avance un jour, peut perdre cette avance le lendemain et se révéler lente et réfractaire au changement ? Comment cette créativité peut-elle s’évaporer aussi vite alors même que l’objectif de compétitivité n’a pas changé ?
Si on en croit le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, la créativité durable n’est ni performatrice, ni collective : elle est individuelle et centrée sur le bien-être. Ce n’est pas compliqué : selon lui, « expression de son potentiel créatif » = bonheur. Point. L’innovation, l’avantage compétitif ou le succès collectif ne sont que des conséquences de la somme des bonheurs individuels. Un bonheur qui n’est pas synonyme de confort mais de besoin de sens et de liberté d’expression créative.