Arno Santamaria est un nouveau-né.

Évidemment, cela peut paraître surprenant…

Mais dans le cas de l’auteur-compositeur-interprète, cette formule s’applique.

Né à Argenteuil, Arno se passionne pour la musique dès son adolescence alors que personne de sa famille n’évolue dans cet univers. Il est hyperactif et ses parents l’encouragent plutôt à faire du sport pour canaliser son énergie. Et même si cela lui réussit, il fera notamment les championnats de France de Judo, tout le ramène à la musique. Il commence une formation d’ingénieur du son et pour gagner sa vie et se libérer du temps pour sa passion, il fait les marchés en tant que fromager. C’est une période de sa vie très enrichissante : tôt, le matin, au contact des gens à vendre des fromages, l’après-midi, dans son studio à composer ou répéter. 

Et son parcours fou démarre pleinement; il  l’a mené au gré de ses aventures à monter un groupe de hard-rock, à jouer en première partie de De Palmas, Florent Pagny, Cali, à finir finaliste d’un télé-crochet, à écrire pour Lena Ka, Sofia Mestari et plus récemment, David Hallyday (Ma dernière lettre).

Autrement dit, Arno n’est pas né de la dernière pluie, mais son parcours fut bien orageux ces dernières années. Si Arno Santamaria devait raconter en musique les drames et autres péripéties qui ont jalonné sa vie récemment, il lui faudrait publier un triple album. Mais les malheurs, les jours compliqués, au fil du temps, Arno les a acceptés, presque digérés. Et s’il a choisi d’en parler en musique, ce n’est pas pour s’épancher, mais bien pour nous faire passer un message : la vie vaut toujours d’être vécue.

Il faut apprendre de ses peines, de ses joies, de ces injustices qui habitent nos quotidiens, de ces amours qui s’en vont et qui nous mettent à terre… Il faut avancer, car “on ne vit qu’une fois” chante-t-il.

Dans sa voix, un brin éraillée, on devine les blessures, que ses mots confirment.

Mais jamais, il n’insulte demain, jamais il ne pose un genou à terre, quand bien même l’époque est sombre et notre avenir incertain.

Le temps qui passe, une obsession du chanteur, que la patine du temps semble rendre meilleur. Compositeur et arrangeur de l’ensemble des titres de son dernier disque, Arno propose des mélodies qu’il est difficile de ne pas fredonner. 

Dans sa vie et sa carrière, Arno a ouvert des portes, comme il le fait dans le clip de “On ne vit qu’une fois”. Toutes l’ont mené quelque part, pas toujours à bon port, certes, mais toujours quelque part. Et pourquoi pas, jusqu’à vous…