Catherine Bréchignac est une scientifique. Agrégée de physique à la sortie de l’école Normale supérieure de Lyon, puis thèse d’état en physique atomique, elle a initié, en tant que chercheur du CNRS, un thème de recherche sur les agrégats atomiques qui étaient en fait les précurseurs des nanoparticules. Pionnière dans son domaine de recherche qui tranchait avec la tradition de l’époque par son approche interdisciplinaire, elle a engendré, dans la communauté scientifique dont elle était issue, critiques, suspicion, jalousie, puis enfin adhésion. Ces périodes d’intense production scientifique, où la réflexion envahit tout le quotidien, sont lourdes à porter. La diversité de ses activités lui a apporté l’équilibre.

Dans la seconde partie de sa carrière, elle a œuvré à porter l’excellence de la communauté scientifique française en tant que directrice générale du CNRS de 1997 à 2000 puis présidente de 2006 à 2010, périodes pendant lesquelles elle a démontré ses qualités de manageur d’une institution complexe devant combiner continuité et innovation. C’est ainsi qu’elle s’est vu confier la présidence de diverses institutions comme celle du haut conseil des biotechnologies.

Elue à l’Académie des sciences pour ses résultats scientifiques et sa reconnaissance internationale, elle en est devenue secrétaire perpétuel de 2011 à 2019.